De l'autre côté de la fête.

Les forains, il les connaissait depuis longtemps... Oui, Faust avait eu le temps de les côtoyer plus que de raison depuis qu'il côtoyait la rue plus que l'argent. Il avait vu des baguards, affrontement urbains ou ruraux où les gens du voyage dominaient bien souvent la balance. Il y avait dans leur culture quelque chose qui expliquer pourquoi les sédentaires les craignaient tant alors qu’ils étaient leur principaux clients lors des fêtes… Leur société était en marge de celle des personnes au domicile fixe, parce qu’elle ne pouvait les comprendre. Plus que l’argent, l’honneur motivait ces gens depuis leur plus tendre enfance. On leur faisait prêter plus attention à ce pourquoi ils agissaient plutôt qu’à ce qu’ils faisaient. Aussi lorsqu’on dit souvent à un enfant que ce n’est pas bien de se battre, on demande chez eux pourquoi ils se sont battus avant de s’inquiéter de lui dire ou non ce qui est mal. Un point de vue sur lequel ils étaient d’accord avec Faust la plupart du temps : il est nécessaire de savoir et d’accepter de se battre lorsqu’on veut défendre son honneur et sa personnalité. Et de fait, le jeune Belli avait apprit à se battre avec le temps… Car c’était nécessaire lorsqu’on vivait la majeure partie du temps la nuit. Proche des forains de la ville, il était en train de discuter avec deux jeunes gens à la carrure somme toute impressionnante dans l’ombre d’un manège.

"Je t'assure frère, je lui ai pris les oreilles comme si c'était des mains et je lui ai collé le genou dans le nez qu'on aurait dit une fontaine."

Faust afficha un léger sourire devant l'expression fière que prenait le jeune homme qui lui racontait ses déboires de la veille. La violence et le sexe, deux sujets qui passionnaient adolescents et adultes, et inconsciemment les enfants aussi... Personne n'y échappait vraiment, on disait souvent qu'il s'agissait de fantasmes masculins mais qui aujourd'hui aurait été encore assez innocent pour croire les femmes étrangères à ce genre de désirs ? Il fallait être bien inexpérimenté pour ne pas reconnaître une globalité humaine à la chose qui n'avait aucun rapport avec le sexe des individus qui la composaient. Jeune homme déjà plein d'expériences et de voyages, Faust n'avait pas connu nombre de pays et pourtant il avait vu bien des choses. Fort de sa vie dans les rues de Londres, coincé entre l'extravagance des riches, la misère des pauvres et la passivité des gens dans la moyenne, il n'avait tout d'abord sut où donner de la tête avant de trouver chez chacun une chose importante. Ceux qui étaient dans la merde se tenaient les coudes, ceux qui étaient riches donnaient facilement, et ceux qui étaient dans la moyenne ne posaient que rarement de véritables soucis. En présence des jeunes forrains, il arborait comme à son habitude un torse fier et un sourire jovial, comme s'il était le frère de ces jeunes qu'il ne connaissait qu'à peine. Il n'eût aucun mal à voir leur regard se détourner lorsqu'une jeune fille passa la barrière des cris pour se retrouvait dans la même demi-pénombre qui les abritait. Par delà les manèges et les caravanes siégeaient ceux qui en étaient les maîtres. Le monde des forrains ne s'ouvraient que peu aux étrangers, car les sédentaires n'étaient souvent pas assez humbles pour apprendre d'eux et pas assez fier pour garder leur honneur à leurs yeux. Un rictus s'afficha au coin des lèvres de Faust. Qu'est-ce qu'elle venait faire ici ? Comme il s'y attendait une remarque cinglante ne tarda pas à partir de la part d'un des jeunes du groupe.

"Hey ! La blonde ! Tu cherches de la compagnie ou t'essaie juste de retrouver le mecton qui t'a tiré ?"

"J'attends impatiemment de voir ça."

Faust n'avait pu s'empêcher de l'ouvrir, c'était tout simplement une trop grande perche pour qu'on se permette de la louper. Elle choisissait la voie d'une confrontation directe comme s'il s'agissait d'un rapport de force égale. Encore heureux, il ne s'agissait pas d'un homme, les choses auraient pu prendre une toute autre ampleur. Il s'agissait simplement d'une fille, somme toute banale et qui n'avait pas la répartie facile à en voir la manière dont elle maniait si malhabilement la langue de Shakespear. Son intonation sonnait faux, et pourtant elle semblait sincère, donc soit elle n'était pas du pays, soit elle avait vraiment du soucis à se faire quant à sa crédébilité auprès des gens qui l'entouraient. Et à cet instant là, ses interlocuteurs étaient une bande de jeunes hommes bien tranquillement installés à l'arrière d'une caravane. Observant tranquillement la réaction de cette inconnue sans vraiment s'en inquiéter, Faust haussa doucement les épaules. De toute manière à quoi bon faire semblant de chercher quelque chose d'intéressant chez elle ? Elle allait sans doute partir d'ici peu sans vraiment avoir fait quoi que ce soit qui ne puisse le réjouir ou même l'inquiéter. Les jeunes forrains à ses côtés ne riaient pas, non ils se contentaient de sourire, amusés par la petite chose qui venait de se jeter contre les parois d'une cage qu'elle ne pouvait briser. Elle était bien loin de leurs vies, sans doute ne le comprendrait-elle jamais vraiment. Elle était étrangère à leurs yeux, comme venue d'un autre monde.

- Ta un problème avec Moi ?

Ava ne pu se retenir de répondre à la remarque du jeune homme ,, non mais pour qui il se prend . Les jeunes étaient derrières la caravane , et celui qui venait de parlé à Ava était juste à côté d'eux , mais comme tous les machos , ils ne parle jamais en face des gens . Soit qui veulent gardait leurs fiérté d'avoir le dernier mots ou bien c'est qu'il on tous un problèmes de conversations . Quoi que sa aurait était une vieille dame qui serait passé , ils n'aurait rien dit .
Ava ne sais jamais laissé faire, on la provoque , elle réplique , et essaye d'avoir le dernier mot , la elle n'était pas prète de les laisse ces jeunes qui se permette de tous .
Elle fait rarement tous un plats pour un rien mais la deux remarque en même pas cinq minutes c'est un peu à ces yeux . Ils avaient vraiment que sa à faire d'être ici , en même temps des mecs comme sa , sa doit pas beaucoup étudier . A moins d'étudié le machisme si seulement sa exister .. xD
Miss Bluberry a bien l'intention d'avoir le dernier mots , mais à moins que les jeunes relance des remarques de ce genre , elle partirai l'air de rien du tous , et en ferait pas attention à cette bande d'abrutit .

"Question futile s'il en est, tu n'apportes sans doute pas grand chose de problème à qui que ce soit vu la difficulté que tu as à te défendre par le verbe. Et tu ne risques pas de m'en poser vu le peu d'importance que tu as pour moi."

Tranquillement installer, il observait laj eune femme sans ciller, bien décider à voir ce qu'elle allait bien pouvoir dire ou faire de plus inutile encore que tout ce qu'elle avait fait jusque là. Avoir l'esprit combattif était une chose, tentait de se voiler la face en était une autre. Il n'y avait rien en cet instant qui aurait put faire pencher la barque dans sa direction, ils formaient un bloc face à elle. Et lorsqu'il s'agissait de joute verbale mieux valait être sûr que si on arrivait pas à atteindre son adversaire ou arrivait au moins à atteindre le public. Or en cet instant, le public était adversaire, et aucune attaque frontale et dépourvue de subtilité n'aurait put changer les choses. Si Faust avait bien appris une chose depuis qu'il avait décidé de ne plus vivre comme la plupart des gens, c'est que l'honneur est une chose qui se travaille. Et qu'on est bien difficilement honorable lorsqu'on ne sait pas où sont nos limites. Or se semblait être dans un environnement honirique où rien ne tombait qu'évoluait la pensée de son interlocutrice. Une chose dommage qui n'arrivait pas à la faire apparaître comme quelqu'un de bien à ses yeux, mais plutôt comme une naïve bornée.

- Et c'est toi qui me dit sa ? T'es même pas capable de venir le dire en face

Sur ces mots , Ava en avait marre de ces machose qui se permettent de tous , elle traça sa route en laissant derrière elle la bande de machos de forrains . C'est surement sa qu'ils voulais , qu'elle parte , mais ils s'attaqueront surement à d'autres personnes ou plutôt d'autres filles .
Un dernier regard vers la bande d'abrutit . De toute façon ils jouent leurs machos pour ne pas montré qu'ils sont faibles , ils sont tous comme sa . Mais celui qui parlée plus que les autres , avait une voix glaciale , et un regard aussi glaciale que sa voix , comme un mort vivant , Brr .
Il y avait vraiment pas de quoi être fière .

Le jeune homme laissa la jeune fille parlait sans rien dire tandis que les jeunes gens qui l'entouraient s'esclaffaient devant la retraite si soudaine de leur interlocutrice. Il ne lui laissa pas un seul regard tandis que les autres ne se gênaient pas pour observer le postérieur de la demoiselle en train de partir. Un léger sourire aux lèvres, Faust sortit bientôt deux billets de sa poche et regarda les adolescents avec qui il était à travers un regard joueur.

"J'ai de l'argent, qui a des dés ?"

Le jeu, un bon moyen de gagner un peu d'argent, quelques repas de plus avant qu'il n'ait encore à faire un sale boulot... Rien n'était jamais pareil. C'est pour ça qu'il aimait vivre.