Vient chercher Elise {Aymeric

Ce qu'elle pouvait négliger ses copines ! Maylïs en était toute... agacée. Elle se déçevait tout simplement et chaque fois qu'elle voulait y remédier, ça ne marchait pas. Etait-ce si dur de rester en contact avec des amies d'enfance quand on habitait la même ville et fréquentait le même établissement ? Apparement oui... Mais fois de Maylïs Sixtine Rosenbaum, aujourd'hui : elle réussirait.

On était mardi, une fin d'après-midi et alors qu'il était 17h30 la nuit semblait doucement tomber sur l'Eton College donnant une toute autre dimension aux lieux. Elle avait été boire un chocolat chaud en attendant et quand elle revint, elle s'arrêta quelques secondes devant la grande bâtisse dont les toits étaient encore recouverts de neige. Elle sourit légèrement amusée... elle avait l'impression d'être dans Harry Potter. Mais quand son regard se posa sur la grande horloge tandis que, parmi les élèves sortant de cours, aucun ne semblait ressemblait de près ou de loin à Elise, elle fut prise d'un doute de façon soudaine. Est-ce que Elise sortait à 17h30 le mardi... elle n'en savait absolument rien. Elle se sentait assez bête à être plantée comme un piquet sous le préau tandis que des élèves passaient, remarquant sans doute son air paumé. Elle avait la flemme de sortir son portable pour faire semblant de consulter des textos ^-^ alors elle se rapprocha du panneau d'affichage. Elle avait une mine faussement intéressé tandis que son regard courrait d'une annonce à l'autre. Elle eut alors un gros coup de coeur en voyant la photos de bébés labradors dans une pannière.

« Ohhhh... »

Un donne-chiots sur un panneau d'affichage de l'Ecole ??? On va supposer que tout est normal... De toute façon Maylïs était bien trop occupé par la contemplation des petitsbébés chiens pour trouver l'erreur. Ne sachant trop pourquoi, elle approcha son doigt de la photo, attirée comme la Belle au Bois dormant par l'aiguille.

« Aïe !!! »

Et voilà qu'elle venait de se prendre une écharde. Y'a vraiment des journées aussi bizarres que pourris. En plus, elle savait pas comment retirer cette éharde... avec ses dents peut-être ? Hum mauvaise idée... Elle la toucha avec un autre de ses doigts et ça fit de nouveal mal:

« Mais aïe !! »

Invité

17h15
Après avoir roulé un bon quart d’heure dans les embouteillages, Aymeric se gara sur le parking de l’Eton College. Aux vues de l’heure qu’il était, n’importe quelle personne de censée aurait pu se demander pourquoi le jeune homme arrivait alors que tous les autres étudiants… du moins pour la plupart, quittaient les salles de cours !
La question était logique et la réponse simple. Aymeric n’avait pas eu cours de la journée… mais il devait venir ici pour accomplir une mission ! Bon... Le mot est certes exagérer puisqu’il devait en réalité simplement épingler une annonce sur le tableau d’afficha.

Le jeune homme fouilla dans la boite à gants de sa 206 Peugeot pour y retrouver l’annonce qu’il avait soigneusement écrite à la main. Etant assez ordonné, il la trouva rapidement et sortir du véhicule avant d’enfiler une veste car l’air commençait à se rafraîchir.
En marchant en direction du panneau d’affichage il croisa plus connaissances qu’il salua sans trop s’attarder. Arrivé à destination il constata que le panneau ne comportait que très peu d’annonce se qui mettrait la sienne en évidence. C’était un avantage ! Plus vite il trouverait la personne et plus cela l’arrangerait.

Alors qu’il s’apprêtait à épingler son annonce, Aymeric remarqua que Maylïs venait de se planter devant une photo de chiots et qu’elle ne l’avait apparemment pas remarqué. A moins qu’elle ait décidé de l’ignorer ! Mais une chose était sûre mais s’ils n’étaient pas intimes, ils se connaissaient puisqu’ils avaient tous deux compté parmi les amis très proches d’Amber.
Alors qu’il détournait le regard de la jeune femme pour le reporter sur son annonce, Aymeric entendit que cette dernière s’était fait mal. Il s’approcha d’elle tout en continuant de chercher la place idéale… puis lorsqu’il fut assez près…

- Salut Maylïs ! Ça va ? Tu t’es fait attaquer par le panneau d’affichage à ce que je vois ! déclara-t-il en souriant en constatant que la blessure n’était qu’une écharde.

Aymeric avait un humour bien à lui et c’est ce qui plaisait en général. Et puis il n’était pas du genre à changer pour plaire. Au même moment il trouva l’endroit parfais pour son annonce. Il prit une punaise abandonnée et épingla le papier sur lequel il était écrit

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Lorsque ce fut chose faite il reporta de nouveau son attention sur la jeune femme, attendant une réponse.

Maylïs soupirait en regardant son écharde... elle pensait au jour où elle s'en était plantée une dans le pied en courrant comme une dératée dans le grenier. Sa mère la lui avait enlevé avec une pince à épiler... mais elle n'avait pas de pince à épiler sur elle ! Y'avait qu'à voir le rapide chignon qu'elle arborait et toutes les bosses que formaient ses cheveux pour comprendre qu'elle était pas vraiment lancée dans la mode et ce qui allait avec. Bien sûr, elle prenait soin d'elle... enfin disons que c'était plutôt l'esthéticienne qui s'en chargeait. Elle savait pas faire grand chose par elle-même, mais ça... elle n'en avait rarement conscience. Vous auriez vu sa surprise un jour où Sara et Amber discutaient épilation, elle avait tiré une de ses tête : comme si elle venait de découvrir que ça pouvait se faire soi-même !

Elle quitta finalement la contemplation de son doigt, relevant soudainement la tête. Elle ne s'était pas attendue à voir une autre personne arriver vers le tableau d'affichage. Elle fut contente de voir Aymeric. C'était bien simple : les amis d'Amber étaient ses amis ! Et puis elle aimait bien son humour et le fait qu'il ne se prenne pas la tête, sur certains points, elle avait tendance à se trouver proche de lui. Après, elle ne le connaissait clairement pas assez pour en juger. Ca devait d'ailleurs bien être la première fois qu'ils se parlaient sans qu'Amber soit présente, les circonstances obligent...

« Hé ! Ôte tout de suite ce sourire de ton visage, ça peut être grave une écharde... imagine que ça s'infecte et qu'on doive me couper le doigt. Mais je crois que l'infirmière est déjà partie... »

Elle soupira... Etait-ce de l'humour ? Non, elle faisait jamais d'humour en fait mais paraît-il que même quand elle parle sérieusement, ça y ressemble. Elle avait juste toujours été dans une bulle surprotectrice. Elle vit qu'il posait une annonce et arracha alors celle de la vente des cinq bébés labradors de sa main valide avant de dire avec un large sourire :

« Ils auraient fait de l'ombre à ta demande de colocs. Et puis en plus, je les veux tous !!! Ils sont frères et soeurs, ce serait atroce de les séparer, tu ne penses pas ? »

Son regard s'était soudainement fait plus triste. Elle était tellement transparente... un vrai éventail d'émotions diverses et variés se succédant. Et ces questions sonnaient parfois un peu étrange... Elle faisait en gros, un peu décalé. Etait-ce pire depuis la mort d'Amber ? Pas spécialement... même si la séparations des chiots pouvaient faire penser à un transfer de sa propre vie . Mais ça avait toujours été ainsi, il devait s'être habitué.

Invité

Alors qu’Aymeric pensait ne croiser aucune personne de sa connaissance, il se rendit compte en arrivant au panneau d’affichage qu’il s’était trompé. En effet, Maylïs, l’une des meilleures amies d’Amber était en pleine contemplation d’une annonce concernant des chiots aux vues de la photo. Voyant qu’elle ne l’avait pas remarqué, Aymeric ne dit rien sur le moment et se contenta de chercher un emplacement pour sa demande de colocation.
Après quelques secondes, le jeune homme entendit que la blonde s’était blessée ! Enfin, blessée est un bien grand mot puisqu’elle ne souffrait que d’une écharde dans le doigt. Le sourire aux lèvres, Aymeric se décida à aborder la demoiselle alors qu’il ne s’étaient jamais parlé sans qu’Amber ne soit présente…

Il salua donc Maylïs avant de faire de l’humour… Et oui ! La rigolade et le non sérieux était un mode de vie chez Aymeric. D’ailleurs cela avait toujours plu à Amber et Sweety… Enfin bref, mieux valait éviter de penser à l’une comme à l’autre en cet instant. D’ailleurs Maylïs l’y aida beaucoup puisqu’elle s’adressa à lui en lui demandant de ne plus sourire car sa blessure pouvait être grave. Elle précisa qu’en plus de cela, l’infirmière devait sûrement déjà être partie… ce qui était sûrement vrai !
Le jeune homme afficha alors un air faussement sérieux avant de déclarer…

- Mille excuses charmante demoiselle ! Je n’avais pas vu à quel point cette blessure pouvait être grave et j’espère sincèrement que l’amputation ne sera pas envisagée ! déclara-t-il sur un ton où se mêlait plaisanterie et ironie.

Après ces paroles, la jeune femme arracha l’annonce des chiots en prétextant qu’elle faisait de l’ombre à celle d’Aymeric et qu’elle comptait acheter un chiot… Ou plutôt tous les chiots de la photos puisqu’ils étaient frères et sœurs et qu’il ne fallait pas les séparer. Le jeune homme observa la photo en se rendant compte que ces petites boules de poils devaient valoir une fortune… mais ce ne serait sûrement pas un problème pour Maylïs ! Du fric, sa famille en avait…
Et puis si ces animaux pouvaient avoir une belle vie grâce à cela où était le mal ?! Nulle part. Aymeric sourit à la jeune femme avant de reprendre la parole.

- Avant de sauver les chiots d’une éventuelle séparation tu devrais peut-être soigner ton horrible blessure, non ? demanda-t-il en souriant avant de constater qu’une goutte de sang avait perlé au niveau du ‘‘bobo’’. Si tu veux, je peux même te soigner moi-même. Car l’infirmière est peut-être partie mais l’accès à l’infirmerie est encore possible…

Dragueur ? Un peu… mais sans être lourd. Ce trait de caractère faisait également partit de sa personne et la plupart du temps cela plaisait. Aymeric savait que Maylïs avait quelqu’un et c’est pourquoi il lui avait fait comprendre que ses propos étaient gentillets.
A présent, il attendait donc une réponse de la jeune femme…

Maylïs le regarda amusée avant de déclarer avec un léger sourire:

« Je vois bien que tu rigoles encore. Tes lèvres ne sourient pas mais tes yeux, si... »

Cela l'amusait finalement aussi. Car bon, si Aymeric s'en amusait, ça voulait certainement dire que c'était pas bien grave. Finalement, elle rit légèrement à son tour, rassurée sur son état médical. Elle plia soigneusement l'annonce sur les chiots qu'elle rangea dans sa poche. Elle éspèrait vraiment qu'ils soient encore tous disponibles. Au pire, elle trouverait les acheteurs et rachéterait les chiens une fortune s'il le fallait. L'argent n'avait jamais été un problème pour elle. Loin de là, elle se rendait même pas compte de la valeur que ça avait. Ce que les personnes dépensaient pour leur loyer équivalait pour elle à deux paires de chaussures. Mais d'un autre côté, ça la rendait complétement déconnectée de la réalité et ça l'avait longtemps empêché de comprendre ce dont pouvait parfois parler Amber et Sara. Elle ne se rendait même pas compte qu'elles étaient moins aisées parce qu'elles n'avaient pas le choix. Elle avait la belle idée enfoncée dans le crâne que quand on veut, on peut... et que ça s'appliquait à la richesse. Elle vivait en clair dans un joli monde rose bonbon où lutins et poneys vivaient en paix... Enfin quand on entrait dans son monde, on se rendait vite compte que la princesse avait un goût prononcé pour la luxure et ses extrêmes. Y'avait qu'à écouter ce qui se racontait sur la vie de couple de la demoiselle... Fort heureusement, cela restait des bruits de couloirs, encore bien loin d'imaginer jusqu'où elle allait. Et puis tant qu'il n'y a pas de preuve, aucune raison que sa réputation soit mise en danger. Car, quand il s'agissait de cela, elle était soudainement bien moins niaise...

« Oh oui, ce serait génial... Si l'infirmerie est vraiment fermée, au pire... on peut peut-être s'en sortir avec une pince à épiler, un rasoir ou même un canif. Enfin, pas sûr que tu te trimballes ça sur toi après réflexion. »

Quand il disait l'accès est encore possible, elle imaginait une porte ouverte tout simplement. Pour ce qui était de ce genre de choses, elle était immédiatement bien moins futée... De même que pour la blessure. Si elle avait eu un couteau suisse dans sa poche, elle se serait sûrement entaillée le doigt pour en sortir l'écharde. Aucun sens des réalités, c'était bien ça qui lui donnait son côté si.. bizarre.

Invité

Lorsque Maylïs reprit la parole se fut pour annoncer à Aymeric qu’elle voyait bien qu’il continuait à bien s’amuser de sa soi-disante blessure. Elle précisa que ses lèvres ne souriaient peut-être plus mais que ce n’était pas le cas de son regard. Cette remarque amusa le jeune homme qui pour la peine, sourit de nouveau…

- Mille excuses une nouvelle ! déclara-t-il en la regardant plier l’annonce qu’elle venait de prendre sur le panneau d’affichage.

*Elle va vraiment les acheter… tous ? Quoique de sa part ce ne serait pas étonnant !*

Il n’avait jamais vraiment parlé avec Maylïs mais il savait d’elle qu’elle était issue d’une famille fortunée… et qu’à cause de cela elle ne connaissait pas vraiment la vraie valeur de l’argent. Pour lui cela n’avait toujours été que des rumeurs mais le comportement qu’elle venait d’adopter lui prouvait que pour une fois ou peut-être deux, la rumeur était fondée.
Il n’y avait pas à dire… La jeune femme et lui n’avait pas du tout la même notion de la vie ! Tout devait être simple pour elle et la petite cuillère en argent avec laquelle elle était née ! Aymeric n’avait jamais connu la facilité même si ses parents avaient toujours été des plus attentionnés. En effet, jamais il n’avait pu faire parti d’un club de musique ou autre et il avait dû travailler très tôt pour pouvoir se permettre des sorties comme les jeunes de son âge. Il ne s’en était jamais plaint… Au contraire ! Cela lui avait permis de faire un grand nombre de rencontres intéressantes et ses jobs d’été lui avaient permis de pas mal bouger.

Alors qu’elle venait de ranger l’annonce, Maylïs parut pensive et cela permit à Aymeric de se la jouer grand curieux… Comme toujours !

- Tu vas vraiment acheter tous les chiots ? demanda-t-il. Y’en a combien ?

Mais avant de lui répondre la demoiselle parla de nouveau de l’infirmerie pour lui dire que se serait géniale si elle n’était pas fermée… mais elle le serait ! Aymeric pourrait toujours l’ouvrir lui-même… Elle continua en disant qu’une pince à épiler, un rasoir ou même un canif seraient utiles mais qu’il ne devait pas en avoir…
Le jeune homme lui sourit avant de répondre simplement…

- La porte de l’infirmerie n’est pas d’une grande difficulté à ouvrir je pense, déclara-t-il, et j’ai un couteau suisse dans ma voiture ! J’suis quelqu’un de prévoyant. Il marqua une courte pause avant de reprendre. Tu choisis quoi ? L’infirmerie ou me suivre à ma voiture ?

La réponse la moins risqué était évidemment la voiture puisque le fameux couteau avait justement une pince à épiler… Enfin si elle y était toujours ! Dans le cas contraire il en trouverait peut-être une dans la trousse de secours de son véhicule. Enfin bref… Pour le moment il attendait la réponse de la jeune femme juste pour voir si elle aimait prendre des risques…

Maylïs acquiesca... Un peu qu'elle allait tous les acheter. Elle trouvait vraiment cela terrible de les séparer. Elle avait été séparée d'une de ses meilleures amies qu'elle considérait comme une soeur et elle n'était que trop consciente du vide que ça laissait dans le coeur. Peut-être que les chiots aussi ressentiraient ça ? Elle trouvait cela vraiment trop cruelle... d'ailleurs, si elle pouvait se débrouiller pour acheter la mère aussi, ça aurait été super. Mais cette personne devait quand même aimer leur animal de compagnie alors elle emménerait simplement les cinq chiots lui rendre visite. Elle hocha donc simplement la tête :

« Bien sûr... enfin j'éspère juste que Logan sera d'accord, j'y avais pas vraiment pensé en fait. »

Cette pensée venait juste de lui traverser l'esprit. Logan lui avait proposé de vivre chez lui et elle avait évidemment accepté. Ses parents ne lui avaient jamais refusé ce genre de caprices, faut dire que sa mère aussi adorait les animaux. Et si Logan n'aimait pas les chiens ? Elle se rendit compte qu'elle ne le savait pas... était-ce normal qu'elle ignore si son fiancé aimait les chiens ou non ? Cela lui faisait assez peur à vrai dire, il fallait qu'elle cesse d'y penser et elle reprit vite ses esprits pour répondre à la question qui avait suivi. Après un court moment d'absence, elle reprit un peu gênée par sa petite déconnexion soudaine:

« Hum cinq... »

Elle ne se rendait pas vraiment compte du nombre à vrai dire. Elle ne savait pas vraiment s'occuper d'elle... alors de cinq chiots. Enfin, ça n'avait jamais été une difficulté tant que des personnes s'en chargeaient pour elle. Hormis les promener et leur faire des câlins, elle n'était sûrement pas bonne à grand chose. Ca ne l'inquiétait simplement pas. Quelqu'un était toujours là pour faire ce qu'elle ignorait. Une personne était aussi toujours là pour prendre des décisions à sa place... ce qui lui valut de réfléchir un petit moment avant de répondre à Aymeric :

« Comme tu préfères, mais le couteau suisse est sans doute moins dangereux. »

Elle afficha un grand sourire. Dur de comprendre sa logique du danger... elle pensait juste au côté illégal d'entrer par infraction dans l'infirmerie. Ca ne devait franchement pas être bien grave au pire des cas mais dès que May pouvait ne pas enfreindre une règle, elle le faisait. Quoi que de temps en temps... jouer avec le feu était plutôt marrant. Et si ce soir aussi elle avait envie de jouer avec le feu ?

« Quoi que... rentrer dans l'infirmerie fermée constituerait ma première effraction, ça peut être marrant quand même.^^ »

Invité

Comme Aymeric l’avait pensé, la réponse à l’achat de tous les chiots fut positive ce qui le fit sourire. Il se demandait si la jeune femme savait à quel point il était il était difficile de prendre soin d’un chien… alors toute une portée ! Cependant il ne lui dit rien à ce sujet. La demoiselle était assez grande pour savoir ce qu’elle faisait mais apparemment un léger doute la saisit. Ce doute concernait Logan, elle ne savait pas s’il serait d’accord.
Discrètement, Aymeric eu une moue de dégoût ! Le fiancé de Maylïs faisait partie de la haute société et se la jouait un peu trop pour que le fils Nelson l’apprécie. C’est pourquoi, avec ironie, il dit…

- Bah ça dépend ! S’il vit dans un studio il risque fort de ne pas être d’accord… Il marqua une légère pause. Mais en y réfléchissant bien, je ne pense pas que ce genre d’habitations corresponde aux Edimbourg Lancaster ! déclara-t-il. En plus, charmante comme tu es… Qui pourrais te refuser quelque chose ! fini-t-il par ajouter avec un clin d’œil.

Aymeric avait ensuite remarqué que la jolie jeune femme semblait pensive et n’avait toujours pas répondu à sa deuxième question. Elle devait sûrement s’interroger à la manière dont elle allait obtenir ce qu’elle voulait de la part de son petit ami… Pourquoi était-il concerné de la sorte ? Le jeune homme se doutait que la rumeur était vraie ! Cette dernière disait que Logan avait proposé à Maylïs de venir vivre chez lui et qu’elle avait accepté !
Après quelques secondes de silence, la blonde reprit enfin la parole pour lui dire que le nombre de chiots étaient de cinq. Et bien… ça allait faire pas mal de boulot tout ça. Aymeric sourit…

- Cinq ! J’espère que tu as conscience du travail que cela représente ? demanda-t-il. Mais au pire des cas tu pourras me demander conseil… J’ai travaillé dans un refuge animalier deux été de suite !

Puis la conversation revint sur la ‘‘blessure’’ de la jeune femme. Aymeric remarqua qu’elle ne semblait pas trop quoi répondre au départ… Voiture ? Infirmerie ? Selon lui elle choisirait la voiture car cela ne représentait aucun risque alors que pénétrer dans l’infirmerie pour une simple écharde n’était pas sans danger…
Ce fit avec un large sourire qu’il accueillit la réponse comme quoi le couteau suisse serait sans doute moins dangereux. Il sortit de la poche de son jean’s les clés de sa voiture.

- D’accord pour le couteau suisse…

Mais avant qu’il n’ait pu faire le moindre pas en direction du parking, Maylïs reprit la parole pour étonné le jeune homme. Elle déclara qu’entrer dans l’infirmerie illégalement serait sa première effraction et précisa même que cela pourrait être marrant. Surpris, Aymeric la regarda en souriant de plus belle…

- Ta première effraction ? Tu me vois honoré d’être ton complice dans ce cas… On y va ?

Aymeric rangea ses clés de voiture et vérifia qu’il avait son portefeuille. Pourquoi ? Tout simplement parce que la porte de l’infirmière était l’une de celle que l’on pouvait ouvrir avec une simple carte de crédit !

Maylïs n'y avait pas vraiment pensé... vu que c'était un studio, ça rendait les choses compliquées sans jardin. Mais elle pouvait pas laisser ces petits chiots être séparés tout de même. Au pire, elle pourrait peut-être les confier à ses futurs beaux parents qui avaient un domaine impressionant. Si grand que jamais ils ne verraient les chiots confiés au soin de serviteurs... Et quand Maylïs et Logan viendraient, ils s'amuseraient avec leurs chiens. Mais ça aurait voulu dire qu'elle ne les verrait pas souvent et ça serait plutôt triste. Non, elle ne voulait pas être trop séparée d'eux. Elle eut un sourire flatté devant la dernière remarque d'Aymeric et répondit avec des ailes lui poussant dans le dos :

« Je te remercie... mais tu sais, y'en a toujours qui arrivent à me refuser des choses : tu verrais mon père et ma belle-mère ! Enfin je me plains pas, c'est leur rôle de m'éduquer après tout. Et toi ? Tes parents sont stricts aussi ? »

Elle rit légèrement en y repensant... Ils la gâtaient sur bien des plans mais étaient stricts sur tout ce qui touchait les apparences. Certaines choses étaient absolument proscrites, de nombreuses tenues, des tatouages ou encore des piercings. Elle n'avait pas le droit de mettre les pieds dans certains quartiers et par-dessus tout, il y'avait des personnes à qui elle ne devait pas parler. Mais cette règle, ça faisait bien longtemps qu'elle passait au-dessus en ignorant ce que lui disaient ses parents, c'était la seule qu'elle faisait mine de ne pas écouter. Et puis, ça n'avait finalement jamais donné de désâstre alors ses parents s'étaient calmés... jusqu'à la bagarre entre Deek et Shawn aux yeux de tous évidemment.

Pour ce qui était du travail représenté par les chiots, elle ne réalisait pas et ne voyait que cela : cinq fois plus de câlins et cinq fois plus de jeu avec ses petits bébés !!! Mais quand Aymeric l'informa qu'il avait travaillé dans une refuge animalier, une idée lui traversa l'esprit :

« Hé !! Ca te dirait pas d'en adopter deux sinon ? Comme ça, ça me ferait moins de travail et on pourrait aller les promener ensemble de temps à autre ! Imagine leur joie dès qu'ils reverront leurs frères et soeurs ! »

Maylïs avait toujours un peu idéalisé et humanisé les animaux. Pour elle, rien ne prouvait qu'ils étaient incapables d'avoir les mêmes sentiments que les humains alors elle partait du principe que c'était le cas. C'était de gentils et innocents bébés à ses yeux.

Il semblait être d'accord pour aller à l'infirmerie avec elle et son coeur se mit à battre la chamade ! Elle ressentit immédiatement une impression de danger lui parcourir le corps. Elle adorait ça et c'était aussi pour cela qu'elle voulait devenir journaliste plus tard. Elle voulait mener des enquêtes et mettre sa vie en danger pour trouver des secrets terribles. Elle adorait le côté amusant que cela recellait. Se dirigeant à ses côtés vers l'infirmerie, elle acquiesca, toute enthousiaste :

« Ca va être géniale ! Et peut-être qu'on découvrira un secret intéressant ? On pourra regarder dans les tiroirs et... »

Elle eut alors une autre idée mais n'osa pas vraiment la formuler à voix haute, de crainte de ce qu'Aymeric pourrait en penser. Il était après tout un ami d'Amber et peut-être qu'il serait choqué s'il apprenait ce qu'elle voulait faire... mais elle voulait savoir. Elle demanda finalement un peu hésitante :

« Tu crois qu'elle a encore un dossier sur Amber ? »

Invité

Lorsque le jeune homme parla de la place qu’il faudrait pour les chiots, Maylïs sembla réfléchir de nouveau… Ce pouvait-il que l’appartement de son riche boy-friend ne soit pas assez grand ?! Non… C’était impossible ! Un type comme lui devait vivre dans un loft dont la surface habitable devait faire le double de tous les appartements réunis de l’immeuble où vivaient Aymeric.
La blonde revint ensuite à la réalité et sourit au jeune homme suite à son compliment. Elle commença donc par la remercier avant de déclarer qu’il y avait toujours des personnes pour lui refuser ce qu’elle désirait. Aymeric eut un sourire amusé quand elle cita son père et sa belle-mère. Il continua en disant qu’elle ne s’en plaignait pas, que c’était leur façon de l’éduquer. Puis elle lui demanda si ses parents à lui étaient stricts. C’était la première fois qu’on lui posait cette question et il réfléchit quelques secondes…

- A vrai dire je ne m’étais jamais posé la question ! avoua-t-il. Mais en y réfléchissant bien je dois dire que leur façon de voir l’éducation des enfants diffère de celle des tiens. Ils me font avant toute chose confiance et ils savent que je ne ferais rien qui puisse être réellement dangereux ou illégal. C’est d’ailleurs grâce à leur façon de penser qu’il m’a été donné de pas mal voyagé ! Donc je dirais que non… Ils ne sont pas stricts !

La conversation s’était ensuite orientée sur l’adoption des chiots quand elle avait avoué qu’il y en avait cinq… Aymeric lui avait alors expliqué que cela demandait beaucoup de travail mais qu’au pire des cas il pourrait toujours lui demander conseil puisqu’il avait bossé dans un refuge animalier deux étés de suite.
Cette nouvelle sembla ravir Maylïs qui proposa alors au jeune homme d’adopter deux des chiots. Cela lui ferait moins de travail et ils pourraient aller les promener ensemble de temps à autre… Elle ajouta même que cela plairait sûrement aux chiots… Aymeric eut un sourire charmant à l’égard de la blonde et reprit la parole…

- J’aurais adoré avoir un chiot et un seul mais c’est impossible. Pour commencer, mon proprio n’en veut pas dans l’appartement et puis entre les cours et mon boulot, je ne pourrais jamais m’en occuper. Il serait malheureux avec moi… La preuve en est que même les jeunes femmes me fuient à cause de ça, ajouta-t-il en plaisantant.

Tout en parlant de ça, les deux jeunes gens avaient pris la direction de l’infirmerie puisque c’est le choix étonnant qu’avait fait Maylïs. Cette dernière déclara que ça allait être super… ce qui fit de nouveau sourire le jeune homme. Elle continua en expliquant qu’ils pourraient peut-être découvrir un secret ou même… puis plus rien, elle s’était tut. Aymeric la regarda intrigué au moment ou elle reprenait en hésitant… Elle demanda s’il pensait que l’infirmière avait encore le dossier d’Amber.
Aymeric la regarda légèrement surpris… puis répondit simplement…

- Je pense que la police l’aura récupérer… C’est même certain ! Ils venaient d’arriver dans le bâtiment qui abritait l’infirmerie. A cette heure, il était désert et assez lugubre… mais pas assez pour effrayer le jeune homme. Y’a pas âme qui vive, déclara-t-il avec un sourire en fixant Maylïs et en ayant baisser la voix au cas où... Allé, viens !

Sans s’en rendre compte il avait doucement attrapé le poignet de la blonde pour qu’elle le suive. Il ne leur fallu qu’une minute pour arrivé devant la porte qui était évidemment verrouillée. Lâchant Maylïs, il sortit son portefeuille avec un sourire et y récupéra une ancienne carte…
En moins d’une minute et avec habileté, le jeune homme avait ouvert la porte et faisait signe à sa complice d’entrer. Lorsqu’elle fut à l’intérieur, il entra également et referma la porte derrière eux. La pièce était faiblement éclairer mais assez pour qu’ils y voient un minimum… Concernant la recherche de la pince à épiler, il se servirait de son portable. Mais en attendant, Aymeric se tourna vers la blonde avec un sourire…

- Et voilà, lui murmura-t-il après s’être légèrement rapproché pour qu’elle l’entende. T’es une hors-la-loi !

Maylïs ouvrit de grands yeux quand il prononça le mot "confiance"... ça lui semblait abérrant que cette notion puisse exister entre des parents et leurs enfants en fait. Normalement, les parents sont sensés toujours tenir leur progéniture par la main pour la guider sans qu'elle ne se trompe, non ? La question de confiance ne se posait même pas puisque de toute façon, il n'y avait pas de choix. Elle tenta de garder pour elle son étonnement. C'était pas la première fois qu'elle se trouvait face à des fossés entre ces deux mondes. Entre Sara et Antwon, elle en apprenait toujours plus sur la vie de la Middle Class voire de la Lower Class, et elle était habituée de s'étonner. Elle trouvait ça même plutôt marrant :

" Heureusement que tu es sensé quand même. Moi si on me disait pas quoi faire, je ferais absolument n'importe quoi. Les rares fois où on me laisse sans surveillance finissent toujours mal et je me retrouve systématiquement dans la peau de la demoiselle en détresse. Comme ce jour où j'ai accompagné Sara faire des courses. Les supermarchés sont vraiment des labyrinthes, je crois que je saurais jamais comment vous faites ! "

Elle pouffa légèrement de rire en repensant à cette aventure. Elle s'était égarée et avait tourné en rond ! En plus pour sortir, fallait passer par la caisse. On était obligé d'acheter un truc, c'était tellement étrange comme système - oui, elle n'a pas encore remarqué la sortie sans achats^^ ! Après, une dame l'avait appelé au micro et à force de demander des renseignements aux gens, elle avait réussi à être sauvée !

" Ohh dommage ! Si seulement t'avais le droit de les emmener en cours et au boulot ! Le monde est mal fait parfois... "

Elle soupira tristement tandis qu'elle relevait cette injustice du monde. Ca la navrait vraiment... May adorait tellement les animaux ! Elle aurait adorer que tous vivent en liberté dans leur monde et qu'ils puissent aller où ils veulent, au même titre que les humains !

" Par contre le truc des jeunes femmes, ne t'en veux pas mon cher Aymeric. C'est elles qui sont folles de ne pas t'accepter avec ton emploi du temps chargé... "

Elle rit légèrement puis reprit finalement son sérieux. Elle savait combien c'était dur d'être loin de son petit ami qui avait d'autres obligations. Et les absences de Logan pouvaient parfois être tellement longues, 20 ans et déjà une vie de grand chef d'entreprise. On se sentait parfois oubliée et ce n'est jamais agréable... mais pour le coup, elle n'avait pas vraiment le choix de s'y faire. Et puis, elle avait trouvé quelques moyens de faire accélérer le temps.

Elle acquiesca concernant sa réponse sur le dossier d'Amber. Oui... c'était évident en fait. Elle s'arrêta devant la porte pensive. De toute façon, elle savait au fond d'elle qu'elle n'avait pas besoin d'un dossier pour confirmer ses pensées : Amber ne se serait jamais suicidée, elle en avait l'intime conviction, l'assurance ! Rien n'était plus vrai que cela dans son esprit ! Elle fut tirée de ses pensées par le constat d'Aymeric et regarda autour d'elle avec un léger sourire :

" Après l'expérience du supermarché, rien ne peut m'effrayer. "

Elle lui adressa un grand sourire tout fière tandis qu'elle sentit sa main se refermer doucement autour de son poitrine pour la guider dans le lieu lugubre. Elle aimait bien cet instant, elle avait l'impression d'avoir basculé dans une autre dimension. Elle le regarda ouvrir la porte impressionée et passa avec un grand sourire glissant simplement à voix basse en passant près de lui :

" Wahow ! On t'as déjà dit que tu étais la version sexy de MacGyver ? "

Elle rit doucement se disant que ça devait pas être un compliment qui courrait les rues après réflexion. Elle se tourna doucement en entendant la porte se refermer pour se retrouver face à Aymeric. Il fallait bien avouer que la dimension précédemment évoquée avait quelque chose de plutôt excitant et elle se mordit la lèvre inférieure en sentant comme des papillons dans son estomac. Ca lui faisait ça quand elle prenait des risques avec Aaron à chaque fois. Faut dire que ce plan ressemblait vraiment à l'un de ceux qu'elle aurait pû avoir avec Aaron. La seule différence est qu'ils n'étaient pas venus dans le but de s'envoyer en l'air. Elle rit doucement à cette pensée et répondit finalement avec un léger sourire, trouvant cette obscurité plutôt plaisante :

" J'adore être une hors-la-loi... il faut dire que tu es un très bon enseignant. Tu voudrais pas m'apprendre d'autres choses tant qu'on y est ??? "

Elle rit doucement. Et voilà qu'elle pouvait pas s'empêcher de faire des réflexions et elle ajouta avec un sourire amusé histoire qu'il ne prenne pas peur:

" Comme m'apprendre à me battre par exemple..."

» Aymeric Nelson
» prête ou pas ? -{Aymeric}-